6.1.3.3.1 Il y
a lieu de considérer que les conducteurs polaires et les conducteurs neutre sont des
conducteurs actifs, c'est-à-dire conduisant un courant en régime normal. De plus, le
conducteur PEN est mis à la terre.
Les conducteurs polaires et neutre peuvent
être connectés ensemble au point de la mesure.
Si le circuit comporte des récepteurs
électroniques, les conducteurs polaires et neutre doivent être préalablement connectés
ensembles. Si le résultat de la mesure est insuffisant, il faut déconnecter les
récepteurs électroniques et répéter la mesure pour chaque conducteur individuellement.
6.1.3.3.3
Les dispositions suivantes sont applicables aux installations existantes:
La résistance d'isolement entre un conducteur
polaire et la terre ou entre un conducteur neutre et la terre doit atteindre au minimum
les valeurs suivantes:
Dans les installations jusqu'à 300 V par rapport à la terre | Dans les installations de plus de 300 V par rapport à la terre |
dans les locaux secs ou humides 250'000 ohms dans les locaux mouillés ou présentant des dangers de corrosion 50'000 ohms |
dans les locaux secs ou humides 500'000 ohms dans les locaux mouillés ou présentant des dangers de corrosion 250'000 ohms |
Ces valeurs s'entendent pour des
mesures effectuées en appliquant à l'installation une tension continue. Celle-ci doit
être au moins égale à la tension nominale de l'installation.
Pour les locaux mouillés ou présentant des
dangers de corrosion dans les installations jusqu'à 300 V par rapport à la terre, la
tension de mesure sera d'au moins 100 V continu.
6.1.3.5.1
Méthode de mesure
On utilise pour ces mesures un ohmmètre à
magnéto ou un mesureur d'isolement à batterie incorporée donnant une tension à vide
d'environ 500 V (ou 1000 V si la tension nominale de l'installation est supérieure à 500
V en courant continu).
La résistance est mesurée entre l'électrode
de mesure et un conducteur de protection ou la terre de l'installation. L'électrode peut
être l'une de celles qui sont décrites ci-après. En cas de contestation, l'utilisation
de l'électrode 1 est la méthode de référence.
Remarque Il est
recommandé d'effectuer l'essai avant l'application du traitement de surface (vernis,
peintures et produits similaires).
Electrode de mesure 1
L'électrode est constituée par une plaque
métallique carrée de 250 mm de côté et d'un papier ou toile hydrophile mouillé et
essoré d'environ 270 mm de côté qui est placé entre la plaque et la surface à
essayer. Pendant les mesures, une force de 750 N ou 250 N environ est appliquée à la
plaque suivant qu'il s'agit de sols ou de parois.
Disposition pour la mesure avec Electrode de mesure 1
a) Plaque en bois
b) Plaque métallique
c) Toile humide
d) Sol ou parois
e) Fondation
f) Mesureur d'isolement
g) Sol
h) Parois
1) A la place d'une électrode de terre, il peut
également être utilisé un conducteur de protection mis à la terre.
Electrode de mesure 2
L'électrode de mesure est constituée par un
trépied métallique dont les parties portant sur le sol sont réparties aux sommets d'un
triangle équilatéral. Chaque partie portante est munie d'une semelle souple, assurant,
lorsqu'elle est chargée, un contact intime avec la surface à essayer sur une surface de
900 mm2 environ et représentant une résistance inférieure à 5000 W.
Avant l'exécution des mesures, la partie à
essayer est mouillée ou couverte d'une toile humide. Pendant les mesures, une force de
750 N ou 250 N environ est appliquée au trépied suivant qu'il s'agisse de sols ou de
parois.
Platine d'essai pour mesure avec Electrode de mesure 2
A Vue de dessus
B Vue de profil
C Vue de dessous
D Coupe à travers un plot en caoutchouc conducteur
a) Plaque aluminium de 5 mm d'épaisseur
b) Fixation par vis, rondelle et écrou
c) Plot en caoutchouc conducteur
d) Borne de prise de contact retour
6.1.3.9.3 Essai fonctionnel du dispositif de protection à
courant différentiel-résiduel.
1. En actionnant la touche d'essai du dispositif à
courant différentiel-résiduel, on simule un courant de défaut qui doit provoquer le
déclenchement du dispositif à courant différentiel-résiduel. Ce test ne permet de
vérifier que le fonctionnement du dispositif à courant différentiel-résiduel, mais pas
l'installation qui lui est raccordée.
2. Il y a lieu de contrôler dans tous les cas
l'ensemble de l'installation raccordée à un dispositif à courant
différentiel-résiduel en produisant un courant de défaut réel (max. 5 s) entre un
conducteur polaire et le conducteur de protection.